Tu ne livreras pas à son maître un esclave qui s’est sauvé de chez son maître et s’est réfugié auprès de toi. Il habitera avec toi, chez toi, au lieu qu’il aura choisi, dans l’une de tes villes, où bon lui semblera. Tu ne l’exploiteras pas.
Deutéronome
26 Samalcande
Pigs
Au terme du dixième jour de voyage, la puanteur néfaste de la cité maudite noue violemment leurs tripes, avant même qu’ils n’aperçoivent l’énorme colonne de fumée noire.
Le cochon.
L’air sent le cochon qui cuit.
De loin, ça ressemblait plutôt assez bien à une grosse usine, des plus massives. Mais il s’agit là de la Cathédrale de Bourges. De ce qu’il en reste, du moins. Un bon quart de la nef est ensevelie sous le sable. De même que le transept. Bien qu’en bonne partie enterré, le majestueux édifice gothique n’en reste pas moins imposant. Dans le vide rasé, il s’élève tel un grandiose monolithe satanique, qui crache dans l’atmosphère dégagé sa suie lourde. Le champi noir colossal s’élève tout lent de la tour de Beurre, couvrant de son ombre malfaisante la favela qui s’est montée devant l’abomination sacrilège : une vingtaine de maisonnettes biscornues bringuebalantes faites de pierres de l’ex-quartier médiéval qui jouxtait la cathédrale, et de plein de tôles pourries tout aussi médiévales. Sur leur trajet, devant le gros bâtiment, cinq canons Louis XIII trônent dans un champ de barbelés, l’air abandonnés là depuis la nuit des temps, mais visiblement encore tout prêts à cracher leur fiel, si le besoin s’en faisait sentir. Piétine au pas, vers l’entrée de l’ex-maison de culte, une interminable file indienne, qui s’étend tout autour d’une petite place, et sur un raidillon en amont. Beaucoup de femmes, toutes gris-noires, et la plupart complètement à poil. Tous ont les poings ligotés à une unique corde distendue. Des visages allongés, des mines défaites creusées d’orbites Samsonite vides, des joues caves, des corps voûtés, crasseux de chez crasseux, souvent souillés de sang coagulé ou de fèces sèches. Certains sanglotent, d’autres prient. La procession éteinte s’engage par petites grappes dans la cathédrale, au rythme imposé par deux molosses armés, eux-mêmes sous les directives d’un avorton malingre et cachectique à tête de gluten, au nez crochu, de mauvais poil, qui négocie, l’air hautain, hyper constipé, avec une bande de grosses brutes burinées. Tractations houleuses.
À une vingtaine de pas de l’entrée, sur la gauche du monstre fumant, à l’ombre discrète d’un arc-boutant, un groupe de cercopithèques en nurka sandales distribue des gros sacs de jute blancs. Les effluves de cuisson empuantissent l’atmosphère, l’empestent, prennent au nez. Entêtantes à filer la nausée. Autour de l’incarnation diabolique, l’infect bidonville intègre un tas de vieilles bicoques faites de bric et de broc, trois containers ruinés, et quelques similiéchoppes. Sans égaler l’effervescence tonitruante exubérante des puces de Mororkonn, ni leur ineffable saleté, la scène est animée, et vivante. De nombreux badauds, touristes ou villageois, lambinent ou caracolent sur la placette, zonant ou affairés, indifférents aux transparents malheureux enchaînés. Un putois à six pattes parade, maquillé en rat musqué. Xavier a proposé que les deux parigots restent à l’affût, armés, auprès de leur monture, qu’ils ont stoppée, désinvoltes, au beau milieu de l’esplanade, afin de la protéger de la concupiscence des coyotes mal intentionnés de tous poils qui infestent, à coup sûr, ce nouveau lieu d’échange étrange, pendant qu'Iliah et lui-même fileront se procurer la came pour laquelle ils font ici halte : du pilon, le liquide sirupeux laitue phosphorescent censé décontaminer la flotte des étangs, des sacs d’algues séchées qui compléteront leur régime protéiné de coléoptères, des munitions, et, ils l’espèrent, une tente, qui leur deviendra indispensable, pour ne pas dire vitale, lorsqu’ils attaqueront la haute montagne. Xavier a, fort heureusement, dans son baluchon, quelques inestimables trésors qui seront bien utiles à troquer. Vagabond, soit, mais pas tout à fait démuni. Faut pas déconner.
Du fond du lacis de tôles sonnent, estompés, les djembés punk de rue de Mororkonn. Les zèbres réitèrent leur tapage diurne en litanie guerrière, éternellement inachevée. Leur hymne radical au bruit.
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Xavier, sa grosse besace crasseuse à l’article de la mort pendue à l’épaule, écarte la vieille tenture jadis rouge et tout effilochée, à l’entrée d’une baraque en ruines coiffée de tôles ondulées du siècle dernier, mangées aux trois-quarts par la rouille, flanqué d’Iliah.
– Bon sable et eau potable ! Xavier ? Alors ça, si je m’attendais !
Le petit bonhomme joufflu et rondelet, au brun sourcil exubérant, installé comme un pacha derrière son vieux comptoir miteux, déborde d’un sourire épanoui qui fait plaisir à voir, de pair avec ses pattes d’oie qui chantent le bonheur de retrouver l’encapuchonné. Les deux gus s’étreignent, d’un même enthousiasme.
– Powder, s’pèce de vieux sacripant ! Ah putain combien qu’ça fait ? Vingt-cinq piges ? Une paie ! s’écrit Xavier, qui fait les questions et les réponses. La boutique de Powder n’est rien d’autre qu’un incroyable capharnaüm incohérent, dont le grand bazar d’Istanbul lui-même aurait pu dignement s’enorgueillir, sans rien y trouver à redire. Mille rais de lumière incertains s’invitent en fines lames entre les tôles moribondes, éblouissent l’œil par à-coups intempestifs, illuminent six-cents étagères déglinguées toutes dépareillées, en contreplaqué peint scarlatine, qui recouvrent trois des quatre murs, où s’étale la plus grande collection jamais vue de n’importe quoi disparate que le trésert ait pu recracher. Ode symptomatique définitive à l’entropie reconnue loi des lois.
Un cheval de plomb acéphale, un cierge finement enluminé aux trois quarts fondu, une édition de poche incomplète, déchirée et cornée, d'Alice au pays des merveilles, une petite croix en sapin piquée, une fiole verte finement ouvragée au contenu indéterminé, un œil de verre fêlé, un axolotl triclope baignant dans un vieux bocal de formol, une archaïque veilleuse à pétrole en forme de lampe d’Aladin et un tube d’explosif de feu d’artifice catégorie 4 périmé depuis 24 ans, 3 mois et 6 jours, voisinent sur l’une des étagères. Les 599 autres ne révèlent ni meilleure logique de classification, ni meilleure homogénéité. Mais bon, la beauté du rangement ne sert-elle pas de justification au despotisme ? [14]
Le sol, quant à lui, est enfoui sous des dizaines de tapis aussi mités que pouilleux. Et, dans un coin, sont enroulés, mélangés, debout, 7 toiles de maîtres, des lithos, de vieux posters déchirés, quelques bâches pliées, de la tapisserie, des nappes, 20 rouleaux de tissu rongés, du papier kraft. Et une tente rouge cardinal. Les deux rescapés se sont connus en l’an 1. Powder fut l’un des premiers survivants avec qui Anton et Xavier nouèrent un semblant de dialogue. Les deux bédouins désorientés qui erraient au petit bonheur la chance dans le Massif central, complètement catastrophés par les séismes quotidiens qui secouaient sauvagement la région, décidèrent, finalement, de tracer Nord toute, afin de vérifier de visu ce qu’il avait bien pu advenir de Paris, et tombèrent au hasard de leur chemin sur la vénérable architecture ensevelie. Laquelle, à l’époque, n’avait pas encore été reconvertie en four industriel.
Le hameau qui a poussé autour de l’impressionnante maison du Christ était, en ces temps-là, plus clairsemé. Une dizaine de rescapés grégaires s’étaient reconstruits vite fait un abri à l’ombre du rassurant édifice. Powder débutait déjà sa lucrative accumulation encyclopédique, mais son illustre officine de troc en tout genre a connu un franc succès et a grave prospéré, depuis. Xavier et Anton s’installèrent six mois auprès de cette petite tribu vaguement sociable de naufragés démophiles, qui tentait de restaurer un simulacre d’embryon de société, au rabais. Avant d’opacifier, en plus, l’ozone, de son tristement célèbre nuage démesuré de suie carbonique, la silhouette du massif ancêtre de pierre entachait déjà, sans gêne, l’horizon ras. Visible à plus d’une cinquantaine de bornes de là, par temps clair. Aussi, chaque semaine, la petite clique nouvellement resédentarisée voyait arriver en provenance du vide des miraculés en déroute, clochardisés, désespérés, assoiffés, anémiés, hagards, à l’odeur de yack, aux yeux comme fous d’avoir arpenté la terre du Grand Recommencement.
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Xavier narre, une fois encore, sa longue odyssée septentrionale. Le moment où Anton et lui décidèrent d’emprunter des latitudes différentes, puis sa chevauchée fantastique sur les landes du Canada brûlé. Tandis qu’Iliah, pendant ce temps, a entrepris l’exploration détaillée de la caverne d’Ali Baba légendaire dans laquelle elle vient de pénétrer, et sa manne faramineuse de bidules en modes dégradés. Ses grands yeux noisette écarquillés virevoltent de tous côtés au travers des épaisses strates de poussière. Une gueule de varan des sables naturalisé la fixe de son regard d’artichaut gracieux, mais mort. Un peu lourd de reproches. Un paléolithique poste de télévision portable à 6 piles R6 flanqué de son enceinte qui prend plus de place que l’écran, la fixe, lui aussi, de son œil trépané. Une figurine en résine made in china de Tom Cruise, dans une des armures mecha bipèdes d’Edge of Tomorrow, l’ensemble très abrasé par le sable. Un Al Azif forcément factice, bien sûr. Un Shiva de jade, nickel, sans un pet. Une tulipe sèche, au pourpre profond. Mille et une graines et perles dans des tiroirs en bois désassortis, qui explosent de formes et de couleurs. Des plumes de piaf bleues, blanches et noires dans un pot à crayons en bois d’acacia chanfreiné par les dents du temps. Trente montures différentes de bésicles écaillées. Une pile plate pleine aux deux tiers, étiquette verte moitié déchirée. Une tarentule fluo ultra velue, recroquevillée, mais qui respire, dans une boîte de Petri jaunie. Un bec de pivert. Une fléchette. Un tube entamé de pommade contre le psoriasis. Un autre de dentifrice triple efficacité prouvée. Une bouteille de coca de 25 cl en verre, vide. Un étonnant œuf blanc intact de vingt bons centimètres de diamètre. Une vieille chaudière à bosons volatiles portative, qui fuit. Des couteaux rongés en veux-tu en voilà, des dagues ébréchées, des silex, des pointes tordues, des pics faits main rouillés, des sabres, des canifs tordus, des opinels fermés, des hachettes, des machettes, un SIG Sauer, et une faux oxydée. Powder a déniché de la réserve en fond de boutique un cognac hors d’âge dont la bouteille poussiéreuse vient d’être débarrassée de moitié, tandis que les deux amis refont le monde, heureux de leurs retrouvailles, assis près du comptoir. Une pierre éternelle. Un paquet de cigarettes seconde ignition. Un ronéo. Feu l’alternateur de chappy. Des dreads crades. Une bouteille cabossée de gaz pour briquet. La dépouille d’un mecha anaconda Milien globulivore à écailles solaires à reflets verts. Le kif ! Un pendentif corbeau en alu, marbré de quelques éclats de peinture noire. Un masque FFP13 norme AFNOR garanti efficace indispensable contre le corona iode, à apposer dans l’orifice concerné. Un carré de peau tannée d’origine non identifiée, tatoué d’une carte détaillée. Un manuel de chiromancie pratique et un de réflexologie plantaire. Un assistant personnel éviscéré. Une ossature de groupe électrogène à magma d’isotopes actifs, vert sale. Un galet sacré de Fukushima. Une botte de rameaux épineux morts. Une discrète ceinture rouge de kimono usée, enroulée sur elle-même. Une reproduction au 1/20 ème de La mariée mise à nu par ses célibataires, même. Un vieux rotor à dioxygène lourd. Un monocle taché. Une tête de bono-bot. Un sablier cassé. Un sextant qui a l’air en bon état. Un scalpel. Un sonotone brisé. Un badge GIPN. Une mappemonde aux couleurs vraies et son cordon inutile. Pas de pompes, fait chier.
Elle lit, sur un bocal, le tautogramme «fiole à facettes de fluide glacial fécal frelaté, à n’utiliser que si vous êtes une sorcière fétichiste. Ni pute, ni soumise». Une carte Panini du Grand Stratéguerre. Une roue de landau Ferrari. Un jeu de dominos de l’âge de pierre. Des craies d’occasion. Un bigaro. Une dame-jeanne de salsarine. Une vieille poche de plasma à demi pleine. Captivée complet par ce mémorial édifiant exhumé d’un monde révolu, Iliah, en flânant entre démons et merveilles, écoute d’une oreille distraite les deux alcoolos qui en viennent en fin de compte, ça y est, à la raison de la visite de Xavier. Powder, toujours plus jovial et enjoué, annonce, comme il se doit, la mise :
– tu connais la règle ici l’ami, elle n’a pas changé, en vingt-cinq ans : Voyageur, qu’as-tu donc à offrir à la pop culture de l’atome ?
Xavier farfouille un moment dans son vieux sac sale et en tire une visière de rubis. Un authentique œil de libellule, entier celui-ci. La sublime pierre précieuse polie, large d’un bon double décimètre et demi, prisme les chauds faisceaux de fin du jour qui balaient le vaste espace clos. Une explosion de reflets en couleurs primaires scintille sur les 600 étagères et le toit lépreux, tandis que les particules volatiles de poussière en suspension qui foisonnent à gogo tout autour d’eux muent en autant de lucioles versatiles et diamantées. Certain de son effet, le vieux filou dépose l’objet flamboyant sur le comptoir, d’un geste précautionneux, tout empreint de solennité, et se met sans tarder en quête des trésors qui l’ont conduit jusqu’ici.
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En définitive, le seul article que Powder n’a pas en stock, c’est de l’eau potable, qu’ils trouveront en quantité quelques dizaines de mètres plus bas, dans la mini médina, sur la place où ils ont garé XO. Le petit gros affable accepte l’échange sans même esquisser ne serait-ce qu’une tentative de marchandage; peut-être faut-il y voir là une belle preuve d’altruisme envers son vieux voisin Xavier. Ou alors, moins désintéressé qu’il n’y paraît, est-ce parce que les méandres de son intelligence surentraînée ont déjà imaginé pour la rutilante visière quelque utilité, et en conséquence directe, valeur intrinsèque substantielle, qu’il pourra grassement monnayer.
Au moment de prendre congé, Xavier, dans sa volte-face, tombe nez à nez avec Iliah, même regard implorant qu’un chaton affamé trognon, tenant dans ses paumes ouvertes un magnifique coutelas, lame courbée effilée et manche d’ivoire serti de délicates arabesques d’onyx. Et la longue plume bleu roi d’un ara de Rio.
La jeune fille et le grand type encapuchonné, lourdement chargés de leurs inestimables acquisitions, viennent à peine de rejoindre leurs deux compères, qui font toujours le pied de grue devant la cathédrale ensevelie, lorsque l’énorme double porte sous le tympan sculpté de mille démons grimaçants, à son entrée, s’entrouvre et dessine dans le crépuscule une ample silhouette dansante, campée devant le halo lumineux du haut fourneau infernal qui brûle au fond de la nef, et propage vagues d’air brûlantes et relents écœurants, comme à l’orée aérophage des enfers.
– Alors, du kadru, comme ça, on est de passage à Samalcande, et même pas qu’on daigne rendre une petite visite à son vieux pote Gorgdos ?
Le gros Mohican charpenté quarterback apostrophe Xavier. Tessiture rocaille survolumisée, débit de forain. Ça promet. Il s’est posté sur le perron de l’édifice sacrificiel, aux côtés des prisonniers qui poireautent, résignés, en voyant venir le moment proche où ils seront envoyés à rôtir. Torse nu, glabre, il porte un falzar noir en cuir humain souvent rapiécé et des santiags discount grave abrasées. Une vieille gueule noire de dragon tatoué, l’air super remonté, bobine sur le flanc gauche de son cou auburn, pour se dissoudre en une profusion de courbes tribales virtuoses, le long de ses sculpturales épaules marronnasses. À sa posture, et aux trois kapos décérébrés tout racornis qui l’escortent, mauvais comme des teignes et gras comme des moines, ce doit être là le mâle alpha de l’abominable bande qui a décidé de transformer la grande demeure de Dieu en usine d'enfumage de masse. Y’a de l’eau dans le gaz…
– Gorgdos, vieux démon, je me suis dit que ton juteux petit commerce devait pas mal t’occuper. On sait tous ce que c’est… lance Xavier en soufflant du nez. Et, mezzo-voce, à l’attention de ses trois jeunes protégés : – Allons récupérer la flotte, et ne flânons pas plus que ça, s’il vous plaît. C’est du fait de ce charmant personnage que nous avons fui ce bouge fumeux y’a vingt-cinq ans, avec Anton, sans jamais parvenir à mettre le holà à son gagne-pain à la mords-moi le nœud. Qui tourne d’ailleurs visiblement de mieux en mieux, au passage. Et c’est pas faute d’avoir essayé pourtant. Tout simplement infâme !
L’hyper massif indien les nargue toujours, un sourire un rien condescendant tord de biais sa mâchoire bodybuildée.
– En tous cas, si des fois tu voulais te séparer de tes trois camarades, je peux t’en offrir un prix défiant toute concurrence, ils embaument pétulance, ça finira dans des sacs première catégorie ha ha ha ha ha !
Iliah a repris direct la carabine des mains de Tony. Ouais ouais bien sûr, elle est toujours OK pour prêter son précieux lorsque les circonstances l’exigent. Mais bon, n’empêche, elle se sent nettement plus rassurée, quand c’est elle qui tient le bazar. Et elle vise sans vergogne la face du boss de l’ignominieuse entreprise alimentaire, puis fait mine de tirer trois cartouches, bien placées, paw, paw, paw, l’index collé sur la gâchette. Mais ça n’émeut pas le moins du monde le grand natif américain narquois, qui se pavane toujours en exhibant ses belles gencives de piranhodon-rex.
Une fois les blancs bidons chargés sur le dos de XO, le quatuor s’arrache, pas mécontent du tout de larguer ces forges de Vulcain abjectes, leur vieille haleine pestilentielle et leur inamovible tatoué de croque-mitaine.
– Cassos, ça schlingue trop ici ! résume Tony, laconique.
La miss a noué sa tignasse autour de la splendide plume scintillante des vifs-argents lunaires, et tend un dernier majeur, hérétique et superbe, à l’attention du géant Gorgdos, assise en tailleur sur la poutre en noyer, qui oscille funky à l’arrière du sérénissime bot.
[14] Aldous Huxley